A l’occasion de votre article du 16 janvier relatif aux élections municipales d’Orange, vous donnez la parole à tous les candidats. Or, certains en usent pour énoncer de flagrantes contre-vérités qu’il ne me semble pas inutile de rectifier, ne serait-ce que pour le bien du débat public.
Ainsi, Mme Hautant ose-t-elle prétendre qu’Orange est une ville « isolée ». C’est là une vieille antienne qui ne repose sur aucun fait. D’abord parce que, bien évidemment, la ville est sous le contrôle permanent de l’Etat qui s’y livre à une vérification des décisions avec une minutie nulle part égalée. Ensuite parce que la Ville travaille en étroite concertation avec des partenaires comme, par exemple, le Département ou la CAF. En revanche, il est vrai que Mme Hautant a publiquement affirmé qu’en tant que vice-présidente du Conseil régional, elle userait de son pouvoir pour qu’Orange ne bénéficie jamais de subvention de la part de cette collectivité. S’il y a tentative d’isoler notre ville, c’est là qu’il faut chercher, et pas ailleurs.
L’ineffable M. Concetti promet, lui, la création d’une salle de concert pour faire « revenir la jeunesse ». C’est là une diversification des annonces électorales intéressantes puisqu’en 2008 les amis de M. Concetti promettaient un bowling… Qui dira à ce candidat promis au score de 1% qu’il existe déjà à Orange deux salles de concert dont l’une s’appelle le Théâtre antique ?
Le candidat de l’UMP, M. Maton-Weismann, annonce qu’il ne veut pas être sur ma liste. C’est son droit et, du reste, je ne le lui ai jamais demandé. En revanche, lorsqu’il affirme que le bilan économique d’Orange est « loin d’être merveilleux », se rend-il compte que, d’une certain manière, il rend hommage à ce bilan ? Car si ce bilan n’est pas « merveilleux » (nous ne vivons pas dans un conte de fées), il n’en est pas moins exemplaire. Du reste, il serait temps que l’UMP locale se rende compte que la lutte contre le chômage comme le développement économique commence au niveau de l’Etat, des différents gouvernements qui se sont succédés depuis vingt ans, et que si à Paris on fait une politique de délocalisation, de pression fiscale, à Orange comme à Reims ou à Cogolin, on doit assumer ces fuites d’emplois et ce bombardement d’impôts.
Un mot pour finir sur M. Malek Addala du parti socialiste. Il veut apporter du « sang neuf ». Je ne suis pas persuadé que les Orangeois soit très demandeurs de ce « sang neuf » qui ressemble surtout à la coagulation d’une plaie. Celle du socialisme sur le corps social français.
Quand on représente le parti socialiste, un minimum de discrétion et de modestie devrait s’imposer. Parler « d’avenir économique » comme le fait M. Malek Addala qui est le candidat de François Hollande c’est, au mieux, une blague, au pire, prendre les électeurs pour des crétins. Ce qui ne me semble pas trés républicain…
Jacques Bompard
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