« La moralisation de la vie politique » est une étiquette tenant lieu d’argumentaire assez efficace pour séduire les journalistes du système. En revanche, sa mise à œuvre demande une rectitude bien éloignée des pratiques du mouvement En Marche.
Ainsi les révélations de Valeurs Actuelles et du Figaro concernant l’évident conflit d’intérêt de Richard Ferrand au moment des discussions sur la loi concernant les mutuelles prouve assez à quel point toutes les déclamations d’Emmanuel Macron ne furent que du vent. Le 24 mai dernier, le Canard Enchainé révélait par ailleurs un montage immobilier aux contours bien étranges…
Évidemment, le parquet national financier ne poursuit pas. Le pouvoir peut être rassuré ! L’esprit civique moins ! Pourtant le montage pour garder des proches au cœur de ces Mutuelles est évident. Alors que les médias de l’oligarchie diabolisent l’emploi de descendants à l’assemblée nationale, préjugeant par-là de leurs qualités personnelles, les consortiums privés sont épargnés. Ils sont pourtant le vrai cancer de nos institutions.
Le mépris du peuple du grand manitou d’en Marche fut assez sensible quand son cabinet répondit : « Je vous invite à aller faire un tour en centre Bretagne » au sujet des jeunes à recruter. Mais la plus belle citation demeure celle de Benjamin Grivaux qui rappelait que comme il s’agissait d’argent privé, cela n’intéressait pas le gouvernement.
La corruption, d’accord, mais si elle est privé !
En Marche révèle bien là qui le président Macron veut servir.