L’hebdomadaire Minute se souvient très certainement de ses aînés de la presse nationale, qui savaient manier une langue de vérité à la fois incisive et travaillée. Les derniers positionnements de Minute oscillent entre marinisme et sarkozysme, toujours plus antipodes du bon sens.
J’ai été victimes d’attaques répétées de la part d’une feuille plus connue pour sa fascination pour les cancans que par l’analyse politique. Dont acte, on peut finalement s’enorgueillir de vivre aux dépens des frasques d’une famille ou de militants parisiens. C’est un gagne-pain plutôt médiocre, mais les temps difficiles que traverse notre pays justifient pour certains la prostitution des idées nationales. La misère intellectuelle a donc trouvé son orthodoxie dans le nivellement de son discours.
Il est cependant de mon devoir d’informer les lecteurs de Minute de la réalité des procédés d’un journal qu’ils subventionnent très certainement sans connaître ses piteuses méthodes :
Minute a voulu commencer à attaquer la Ligue du Sud sur la gestion du mariage homosexuel. Sans doute subjugués par la position d’une Marine Le Pen qui refusait de participer aux manifestations, ses journalistes ont pris le parti de démontrer l’activisme frontiste à ce sujet. Mais n’est-ce pas se moquer des électeurs alors que les sujets de la famille, de la réduction du nombre d’avortement, de la lutte contre le divorce de masse ou encore de la prévention de l’euthanasie ont quasiment disparu du logiciel frontiste. En soutenant cette dérive du Front National, Minute trahit de facto tous ceux de ses lecteurs qui s’intéressent davantage à la défense de la cellule de base de la société qu’aux raffinements stratégiques de la nouvelle direction du Front National.
Minute s’en est ensuite pris à mon action lors des élections sénatoriales. La droite nationale serait donc devenue prioritairement défenderesse des parachutages et de la folie de l’inertie partisane ? Elle préfère l’énarchie à l’enracinement, les plateaux-télé au soin de ses concitoyens, les petits arrangements issus d’orgueils mal placés au long labeur qui fonde la confiance que les orangeois ne manquent pas de m’accorder à chaque épisode électoral. Allons bon, il faudrait rappeler au comité éditorial de Minute que les amoureux de la France la préfèrent au-dessus des partis qu’au-dessous des humeurs des partis politiques. Notons qu’en agissant ainsi, Minute ne fait pas que trahir son camp, l’hebdomadaire encourage en effet la dérive du Front National en parti comme les autres : c’est-à-dire aussi captif de la manipulation partisane et des coteries éloignées de la volonté des Français.
Je découvre désormais que Minute prétend s’intéresser à ma gestion locale. J’ai pensé au départ que cette volonté n’était qu’une bienveillance nouvelle pour les candidats frontistes que j’ai vu de si nombreuse fois défiler dans mon bureau pour obtenir les conseils d’un député-maire qui a fait primer le bon sens sur tous délires d’un système politico-médiatique essoufflé. Mais je m’égarais. Jalousant sans doute ses collègues du Petit Journal de Canal Plus, Minute voulait user des aigreurs de quelques anciens collaborateurs pour vendre du papier sur le dos des Bompard. J’attends donc que des journalistes plus sérieux, ou moins tenus par leurs argentiers, viennent expliquer comment j’ai rétabli la sécurité à Orange, sauvé les comptes de la ville, mené à bien une politique culturelle à la fois ambitieuse et populaire, et contribué à restaurer la patrimoine provençal. Après tout le félibrige n’a jamais eu le soutien des parasites de la pensée, et je préfère défendre efficacement les gens d’ici que complaire aux adorateurs des sectarismes parisiens.
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