Le droit d’asile et l’immigration

DA (2)La pression migratoire se fait de plus en plus forte, nécessitant une prise de responsabilité par les pays membres de l’union européenne. Face à cette pression migratoire, une Europe ne disposant ni des moyens, ni des ressources nécessaires à l’accueil de ces populations, qui pour beaucoup ne sont pas de véritables demandeurs d’asile, mais fuient la misère de leur pays. En 1967 le protocole de New York qui lève la limitation temporelle et spatiale de la convention de Genève prend acte du fait que 85% des réfugiés ont pour destination les pays du sud, le plus souvent leur région d’origine, à une époque où l’Europe constituait un espace de stabilité et de prospérité. Aujourd’hui L’Europe est en crise mais préfère se voiler la face en ouvrant ses portes aux immigrés à qui elle n’a rien à offrir, et aux terroristes qui eux vont apporter la guerre. La politique européenne de l’immigration n’a fait que provoquer drames sur drames, encourageant par son laxisme, des clandestins à risquer leur vie : Selon l’OIM (Organisation internationale pour les migrations), sur les 350 000 personnes ayant traversé la méditerranée en 2015, 2643 sont mortes, en 2014 219 000 réfugiés ont tenté la traversée, 3500 ont trouvé la mort[1], conséquences des politiques irresponsables et criminelles mises en place par l’union européenne.

On annonce que La France va recueillir 24000 réfugiés dans un contexte économique, identitaire et sécuritaire difficile. Si cette pression migratoire a rarement été aussi forte, les chiffres relatifs aux flux migratoires sont imprévisibles et peuvent présenter des écarts extrêmement importants d’une année sur l’autre. Ainsi, en 2014, 626 000 ressortissants de pays tiers déposent une demande d’asile dans l’union européenne, ce qui représente une augmentation de 44% par rapport à l’année précédente. Ils sont moins de 200 000 en 2006 et 420 000 en 2002 mais Plus de 700 000 en 1992. En outre les flux migratoires touchent les états membres de manière inégale. Un tiers des demandes d’asile (202 645) est enregistré en Allemagne en 2014, soit quatre fois plus qu’en 2011. En Suède la demande d’asile est passée de 44000 en 2011 à 81000 en 2014. Sur la même période les demandes d’asile sont stables pour la France (entre 60 000 et 65 000) et le Royaume-Uni (entre 28 000 et 32 000). De son côté l’Italie passe ainsi de 34 000 demandes d’asile en 2011 à 16 000 l’année suivante puis à 65 000 en 2014. La Hongrie enregistre 43 000 demandes d’asile en 2014 contre 1 700 trois ans plutôt. Ces chiffres ne prennent pas en compte l’immigration illégale qui représente une part importante. Beaucoup ne satisfaisant pas aux exigences sécuritaires (détention d’un visa) choisissent d’entrer en Europe illégalement, l’espace Schengen laissant aux clandestins une complète liberté de mouvement au sein de l’Europe. Inadapté à la crise migratoire que nous connaissons l’espace Schengen entraîne des complications, mettant l’union européenne dans l’incapacité de tout contrôle des flux migratoires. Cela ouvre des brèches dans la sécurité européenne, permettant aussi bien aux migrants, qu’aux membres radicaux de l’islam et de daesh de circuler en Europe. L’espace Schengen a montré ses limites à de multiples reprises. Suites aux évènements arabes de 2011, 20 000 Tunisiens et 8000 Libyens, arrivent sur les côtes de l’Italie, qui, demandant une intervention de l’union européenne afin que soit répartie la charge que constitue cette immigration, essuie un refus. L’Italie délivre alors des titres de séjour permettant aux immigrés de circuler librement dans l’espace Schengen, la plupart d’entre eux ayant pour destination la France. S’ensuit dès lors un durcissement des contrôles à la frontière franco-italienne[2]. Une immigration massive conjugué avec la politique de l’espace Schengen ne peut apporter que tensions et déséquilibre en Europe. A la lumière de la crise actuelle, ce serait folie de croire encore une fois en la confiance mutuelle des états membres.

Certains Etats font ainsi preuve de clairvoyance face à cette crise. C’est le cas de la Hongrie et de son premier ministre Orban, qui, face à l’inaction de l’union européenne pour gérer cette crise de manière efficace, a mis en place un dispositif de frontière afin de stopper une immigration massive et dangereuse en Hongrie, et de pouvoir faire face sereinement à cette crise. Car encore une fois l’union européenne réagit à l’envers en organisant un flux migratoire avant même que ne soient sécurisées les frontières de l’Europe. De même, la Slovaquie ferme ses portes à une immigration massive afin d’assurer la sécurité de sa population. Le gouvernement Slovaque, avec tout le soutien de sa population, accepte de recevoir 200 migrants uniquement si ils sont de religion chrétienne, afin d’éviter toute tension et débordement entre les natifs de culture chrétienne et les migrants et ainsi assurer la sécurité nationale.

Si l’immigration touche les états membres de manière inégale, cela s’explique également par le fait que les conditions d’accueil et d’accompagnement ne sont pas les mêmes selon les nations, contribuant à la fragmentation de l’Europe sur la question de l’immigration. En 2008, 28,3% des demandeurs d’asile obtiennent une protection dans l’union européenne. Sur ces 28,3%, 65,3% obtiennent une protection en Pologne, contre 61,6 en Autriche, 16,2 en France, 5,4% en Espagne, et 0,2 en Grèce. Pour ce qui est de la reconnaissance, les chiffres s’élèvent à 41% en Europe mais reste disparates entre les états membres. 94% de protection accordée par la Bulgarie, 74% par la Suède, 22% par la France, 14% par la Grèce et 9% en Hongrie. En 2013 le Taux de reconnaissance est de 17% en France et de 38% en Suède, pour les ressortissants somaliens, quand il atteint 90% aux Pays Bas et 96% en Italie[3]. Au regard de ces chiffres, force est de constater qu’une politique européenne d’immigration est vouée à l’échec. Selon les données de L’INSEE[4] les immigrés occupent début 2013, 8,8% de la population française soit environ 5,8 millions de personnes. Les flux sont restés stables en France jusqu’à 2009 (entre 2004 et 2009 le nombre d’entrée d’immigrés est d’environ 80 000 par an) puis ont augmenté de 2009 à 2012(sur cette période le nombre d’entrées d’immigrés passe de 70 000 en 2009 à 100 000 en 2012) en raison notamment de l’afflux d’Européens. De 2004 à 2012, le flux d’immigration a augmenté au rythme moyen de 1,6% par an, soit autant que dans l’ensemble des pays de l’OCDE[5]. Cette immigration de plus en plus européenne illustre ce que s’efforce de démontrer Matthieu Tardis dans une étude IFRI sur le droit d’asile : une fuite en quête de sécurité s’effectuant au sein même de l’Europe : « est le signe le plus cinglant de l’échec de la politique européenne de l’asile. »

D’après une étude publiée par le CEPII[6] on constate que l’immigration entraîne certains effets néfastes sur l’emploi : une hausse de 10% de la part des immigrés dans une classe de compétence dégrade d’environ 3% le taux des natifs ayant des caractéristiques individuelles similaires : âge, formation, expérience sur le marché du travail. Les entreprises ont ainsi tendance à substituer des natifs à des immigrés avec lesquels ils rencontrent moins de difficultés à négocier des accords plus avantageux. La réforme du code du travail, permettant aux entreprises de négocier, avec la réserve de la majorité des syndicats, des accords pouvant porter sur l’emploi, les salaires, les conditions de travail et le temps de travail va dans ce sens et risque d’affecter un marché de l’emploi plus fragile que jamais.DA (3)

En 2014 la commission européenne met en place plusieurs dispositifs. Elle travaille à une approche coordonnée en matière de visas humanitaires et à élaborer des lignes directrices communes. Elle invite à faire usage de visas humanitaires qui soulèvent une série d’interrogations sur le cadre juridique de leur délivrance et de leur validité territoriale. Recommander un dispositif qui se situe à la frontière du droit ne semble toutefois pas inquiéter la commission européenne. En mars 2014 est publié, par cette même commission européenne un communiqué intitulé : « faire de l’Europe ouverte et sure une réalité », alors même qu’elle encourage la délivrance sans modération de visas humanitaires juridiquement incertains, adoptant comme toujours une conduite paradoxale entre la fin qu’elle prévoit et les moyens qu’elle emploie : pour mettre en place cette réalité l’union européenne ouvre ses frontières aux terroristes. Mais face à l’incontestable crise que provoque sa politique latitudinaire, la commission européenne met en place une mesure temporaire en matière de relocalisation d’urgence : «Au cas où un ou plusieurs États membres se trouvent dans une situation d’urgence caractérisée par un afflux soudain de ressortissants de pays tiers, le Conseil, sur proposition de la Commission, peut adopter des mesures provisoires au profit du ou des États membres concernés. Il statue après consultation du Parlement européen». Or il paraît évident qu’aujourd’hui de nombreux états membres doivent faire face à cette situation d’urgence et sont dans l’incapacité de supporter l’immigration, Mais l’Europe sombrant dans l’idéologie démagogique n’y entend rien. Enfin sont mises en place les orientations concernant EURODAC et l’obligation de relever les empreintes digitales. Organiser la répression ne constitue en rien une mesure sécuritaire. La prévention doit faire loi en matière d’immigration et cette prévention passe par un refus de l’immigration lorsqu’elle prend les proportions que nous connaissons aujourd’hui.

Il est indéniable que la politique mise en place par l’Europe connaît bon nombre de limites. Si cette politique met en place des dispositifs dans les régions d’origine et de transit pour une couverture des migrants au stade le plus précoce de leur parcours, elle ne voit pas dans la durée et n’est pas capable, si les conflits perdurent, d’être efficace pour un exil à long terme. L’immigration massive aurait pu et dû être évité et n’est que le revers de la politique menée par l’Europe au Proche Orient. Ce n’est pas leur rendre service que d’accueillir la masse des immigrés affluant vers une europe qui les médiatise et se sert d’eux à des fins sentimentales et politiques sans aucun réel souci de leur bien-être. Le véritable droit d’asile est celui que l’on accorde aux réfugiés politiques fuyant le monstre créé par l’Europe qu’est daesh. La majorité des personnes arrivant aux portes de l’Europe fuient un état de misère généralisé au Moyen Orient et ne peuvent pas prétendre au droit d’asile. La politique développée par l’union européenne est une politique propice aux sans-papiers ouvrant les portes à une insécurité dont ne veulent pas les Français, las de l’idéologie et du politiquement correct que leur impose la dictature européenne. L’Europe n’est plus une terre d’accueil, la France n’est pas une terre d’Exil. L’Europe n’a rien à offrir à l’immigration, l’immigration n’a que le terrorisme à apporter avec elle en Europe. Les immigrés doivent avoir pour destination des régions proches de leurs racines et ne pas chercher le capitalisme occidental et le mode de vie européen. L’identité nationale est naturelle et la nature reprend toujours le dessus.

 

[1] Source : Agence France Presse, le point 01/09/2015

[2] Source : Marie-Laure Basilien-Gainche, « La remise en cause des accords de Schengen », CERISCOPE Frontières, 2011

[3] Rapport de l’IFRI (institut français des relations internationales) sur le droit d’asile par Matthieu Tardis.

[4] Chantal Brutel, Cellule statistique et études sur l’immigration, INSEE

[5] Source INSEE, Enquêtes annuelles de recensement de 2005 à 2013

[6] Rapport de Septembre 2014 de CEPII (centre d’études prospectives et d’informations internationales) par Anthony Edo et Farid Toubal

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