« La ville durable »
Patrick Kanner est ministre de la ville et de la jeunesse. Mais visiblement pas de toutes les villes, ni de toutes les jeunesses puisqu’il vient de livrer une tribune ahurissante à l’abécédaire des institutions. Le ministre y développe son concept loufoque de « ville durable », slogan douteux qu’on pourrait lui excuser s’il ne recouvrait pas en réalité une somme de convictions discriminantes contre les Français de souche.
Le lecteur découvre ainsi dans son papier : les habitants des quartiers sensibles attendraient « un nouvel horizon conforme aux attentes et aux enjeux de notre époque : écologie, cohésion, numérique, participation », ne doutons pas que ce sont là leurs seules attentes devant la violence importée dans leur cadre de vie. Le ministre avance une autre idée : « il n’y pas de place pour les ghettos, les poches de pauvreté », or l’on sait bien que la France périphérique est largement plus pauvre et moins aidée par l’Etat que ces quartiers comme l’a démontré Christophe Guilluy.
Mais ceux-là doivent se taire : pas assez différents, français depuis trop longtemps. Le seul objectif politique de Patrick Kanner est le suivant : « Une ville durable est une ville qui permet aux habitants d’envisager leur avenir ensemble ». Mieux la République gagne une nouvelle définition : « elle autorise l’émancipation de chacun tout en préservant l’espace commun ».
Nos territoires ruraux, nos petites villes françaises moins dotées et oubliées par l’Etat, peuvent eux passer à l’as. C’est ça : la Gauche, l’amour de vivre ensemble, mais sans les autochtones.