La Turquie qui n’a jamais cessé depuis trente ans de travailler à entrer dans l’Union Européenne est en train de vivre une crise politique sans précédent. Un immense coup de filet a frappé le coeur de l’Etat avec la garde à vue de trois fils de ministre pour des affaires de corruption de la plus haute gravité.
Doit-on considérer ces faits comme interdisant définitivement aux Ottomans d’entrer dans l’enceinte vertueuse que serait l’Europe de Bruxelles ? Faut-il, au contraire, y voir une marque de capacité d’intégration aux moeurs politiques européennes ? Après tout, ne serait-ce que cette semaine en France, un député de Marseille poursuivi pour prise illégale d’intérêt vient de s’en sortir avec un « rappel à la loi » qui, sur l’échelle de l’arsenal judiciaire, relève du simple tirage d’oreille.
Une chose est certaine : la corruption en Turquie s’accompagne d’un emprisonnement massif des journalistes. C’est là la seule différence avec l’Europe. Mais elle est de taille. Il est vrai que, chez nous, nul besoin de mettre les journalistes en prison, puisque la liberté de parole est désormais étroitement surveillée.
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