Monsieur le Président, Chers collègues,
Ce compte administratif est malheureusement la parfaite illustration de la piteuse gestion de l’argent des contribuables par la gauche. Dépenses déraisonnables, irresponsabilité budgétaire, inefficacité pour l’économie réelle.
Nous sommes élus du 7ème département le plus pauvre de France. Et nous recueillons les fruits amers des mandats précédents. La majorité socialo-communiste a malheureusement toujours préféré le clientélisme au devoir d’exemplarité. Il faut le dire : nous ne voulons plus de cette gestion désastreuse pour ce qui devrait être un département de cocagne.
Plusieurs points doivent retenir notre attention.
- Absence de lutte contre les fraudes au R.S.A
- Charges de personnels en constante augmentation
- Croisement des compétences avec d’autres acteurs privés ou publics
- Baisse constante des investissements
1. Absence de lutte contre les fraudes aux R.S.A
L’enveloppe consacrée au R.S.A avoisine les 100 millions d’euros, et selon les prévisions des services du Département, augmentera de 10 millions d’euros par an.
Je citerai Charles Prats, magistrat spécialisé dans les fraudes aux finances publiques : « Dans les cités, tout le monde voit le trafiquant de drogue qui roule dans une grosse voiture alors que tout le monde sait qu’il touche le R.S.A, c’est très destructeur pour le lien social ».
Je félicite d’ailleurs vos services d’avoir, comme notre groupe l’avait suggéré en commission des finances, pris attache avec les départements de Vendée, des Alpes Maritimes et des Hauts de Seine, en pointe sur le sujet.
Peut-être faudrait-il d’ailleurs envisager de supprimer la prime supplémentaire, alors que nous sommes l’un des derniers départements à le verser ?
Premier poste de dépense sociale, le R.S.A doit également être le 1er poste de dépenses contrôlées. Quitte à renégocier les contours de son contrôle en modifiant la convention liant le département à la CAF de Vaucluse. Ce contrôle est une obligation que nous avons non seulement à l’égard des contribuables vauclusiens, mais surtout à l’égard de nos compatriotes qui sont véritablement dans le besoin. J’en finirai d’ailleurs sur ce point, nous rencontrons très souvent des allocataires du R.S.A qui se sentent « isolés » par ce système et qui préfèreraient que cette aide serve à leur intégration dans le monde du travail.
En ce sens, il nous semble utile d’envisager les moyens légaux à disposition du président pour qu’il mette en place des conventions entre des secteurs d’activités Vauclusiens et les allocataires du R.S.A. Ainsi, notre département serait-il en pointe sur l’instauration d’un véritable droit au travail.
2. Les charges de personnel en constante augmentation
Représentant plus 127 millions d’euros en charge de personnel, ce poste de dépense est également à réduire, notamment en ne remplaçant pas, hors besoin de service, les 70 départs à la retraite par an qu’enregistre le Conseil Départemental.
3. Lutte contre le croisement de compétences et doublons
C’est également une source d’économie non-négligeable pour les finances du Département.
Avec l’entrée en vigueur prochaine de la loi « NOTRe », il est quasiment sûr que le développement économique devienne la compétence propre du Conseil Régional. Ce faisant, il faut se questionner sur la pérennité de l’agence de développement économique du Vaucluse qui bénéficie de plus d’un million d’euros de subvention.
Plus largement encore, il faut s’interroger sur les associations pour lesquelles les subventions publiques représentent plus de la moitié des recettes d’exploitation.
4. La relance de l’emploi par l’investissement local
Développement de la fibre optique, aménagement des infrastructures, soutien à l’agriculture et à la viticulture, premier secteur économique de notre département, tels sont les investissements qui pourront relancer l’emploi en Vaucluse
Notre groupe vous invite, comme il l’a déjà fait au sein de la Commission d’Appel d’offre, à intégrer le plus possible des clauses sociales et environnementales dans vos marchés et délégations de services publics, afin de limiter aux maximum la concurrence internationale déloyale et le dumping social
En somme, il vous est proposé ni plus ni moins que d’appliquer ce que la Ligue du Sud fait à Orange et Bollène et qui recueil le large assentiment de la population. Ce modèle de gestion enracinée et en dehors des partis correspond parfaitement au désir de notre population excédée par les bisbilles politiques et l’absence de répercussions positives du travail des assemblées.Puisque la majorité a changé, nous voterons donc pour ce compte administratif, comme les Jacques et Marie-Claude Bompard ont du voter le Compte administratif des majorités socialistes qu’ils avaient battus.
Cependant, nous resterons extrêmement vigilants pour que nos demandes soient appliquées.
Je vous remercie.