Merci d’être venus nombreux, à Bollène, au beau milieu de l’été, pour témoigner notre solidarité et notre amitié aux Chrétiens d’Orient et aux Chrétiens d’Irak en particulier. Je suis heureuse et fière que Bollène accueille aujourd’hui ce premier rassemblement vauclusien en faveur des Chrétiens d’Irak.
Je ne reviendrai pas sur tout ce qui a été dit, sur les témoignages effroyables que nous venons d’entendre. Non, je souhaite simplement et rapidement rappeler la responsabilité de nous, occidentaux et notamment français dans le sort des Chrétiens d’Orient.
Depuis 1535, et l’alliance du roi François premier avec le sultan de l’Empire ottoman, la France a joué un rôle très particulier dans la protection des chrétiens d’Orient. C’est pour cela que l’on évoque souvent le rôle protecteur de la France. Cela s’est concrétisé durant des siècles, notamment au Liban.
Aujourd’hui, à cause des bouleversements géopolitiques que nous avons connu depuis un siècle, ce rôle protecteur n’est plus le même. Et pourtant, il doit se poursuivre et nous en sommes la preuve aujourd’hui.
Nous sommes donc là pour montrer que la France se préoccupe du sort des Chrétiens d’Irak. Nous sommes là pour montrer que notre société, même sécularisée, n’est pas insensible au sort des Chrétiens du Moyen Orient. Bien au contraire.
C’est donc en tant qu’élue de la ville de Bollène que j’interviens aujourd’hui. C’est en tant qu’élue que je demande une intervention de la France ; C’est en tant qu’élue que je demande au premier ministre, au président de la république de s’exprimer publiquement et longuement sur le sujet ;
Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’ONU a évoqué, un « crime contre l’humanité », en faisant mention des persécutions que subissent les Chrétiens d’Irak. C’est donc à la France d’interpeller les Nations Unis, et toutes les instances internationales, pour faire en sorte que la persécution cesse.
Nous demandons donc aux plus hautes autorités de l’Etat de lancer toutes les initiatives diplomatiques nécessaires pour mettre fin à cette purification religieuse.
Nous demandons également aux plus hautes autorités de l’Etat de favoriser l’aide humanitaire afin de remédier, si cela est possible, au dénument extrême des réfugiés de Mossoul ;
C’est aujourd’hui qu’il faut agir ; pas demain, pas au mois de septembre. Mais bien aujourd’hui.
Chers amis de Bollène,
Merci pour votre présence, merci pour votre action.
Cliquer ici pour lire ou relire les actualités de la Ligue du Sud.