DCNS : l’Etat impotent
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C’est l’entreprise héritière des arsenaux de Louis XIV. Un fleuron français détenu par l’Etat comme par Thalès. Une entreprise qui réunit une bonne partie des Français ayant reçu les meilleures formations : le genre de fierté nationale dont on peut encore s’enorgueillir puisqu’elle commerce avec tous les continents, voire avec des grands pays comme l’Australie ou l’Inde.
Malgré la détermination affichée par bien des protagonistes sur le développement de la cyberdéfense, l’entreprise aurait été victime d’un espionnage industriel ayant révélé plus de 20 000 pages de document concernant le sous-marin Scorpène. Une situation qui est une humiliation pour l’Etat français mais également un grand danger pour le numéro un européen du secteur : 3 milliards d’euros de chiffre d’affaire sont en jeu. L’argent n’est pas simplement en jeu puisque la France se félicitait d’un contrat australien lui permettant de renforcer sa présence en Océanie.
Nous voyons donc que la France n’a pas su se protéger de la guerre économique. Naïveté ? Impréparation ? Incurie ? L’Etat en tout cas est coupable et doit la vérité aux 13 000 salariés de DCNS et aux Français qui délèguent à des fonctionnaires le maintien et le développement de leurs industries.