A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de toutes les formes de violences à l’encontre des femmes, la Ligue du Sud tient à exprimer son soutien à l’égard des femmes persécutées. Avec un crime sur cinq commis en France, les meurtres relatifs aux violences au sein du couple constituent une réalité dramatique. Assurer la sécurité des femmes doit constituer une priorité ; les chiffres annoncés par différentes institutions soulignent la gravité de cette situation : avec deux fois plus d’appels reçus en 2015 par rapport à l’année précédente, le numéro affilié à ce dossier (3919) a traité 50 780 plaintes de victimes. Violences et mutilations sexuelles, mariages forcés, violences sur le lieu de travail : ces attitudes inqualifiables doivent cesser.
Eût égard à la place primordiale qu’elles occupent au sein de la famille, la protection des femmes au sein de la cellule familiale, dont elles restent les garantes majeures, concernent également les enfants. 143 000 enfants vivent aujourd’hui dans des ménages où des femmes sont les victimes directes de ces violences conjugales. Soucieuse de préserver le cadre familial traditionnel, aux racines de la société française de demain, la Ligue du Sud souhaite conserver un regard vigilant sur cette attaque directe menée à l’encontre de la protection de l’enfant et de sa mère.
D’autres formes de violences s’attaquent directement à la gente féminine : économique, d’abord, les difficultés financières engendrant une minimisation obligée du nombre d’enfants par famille. Le nombre d’avortements chaque année – 220 000 pour l’année 2015, soit une grossesse sur cinq (selon le Ministère de la Santé), en est une preuve douloureuse. Visant directement la structure familiale, et particulièrement les femmes qui en perçoivent les séquelles irrémédiables, ce sont ces restrictions pécuniaires qu’il faut s’évertuer à combattre.
La violence culturelle contribue aussi à la déstructuration de la famille ; les communications à cet égard, tout comme la simplification des procédures, encouragent à tenir pour factuel un engagement d’une importance majeure. Avec en moyenne 130 000 divorces prononcés chaque année depuis 2003[1], la revalorisation de la cellule familiale doit demeurer objet de notre attention, afin d’éviter les conséquences dramatiques de telles séparations pour chacun de ses membres.
A l’issue de la Journée internationale pour l’élimination de toutes les formes de violences à l’encontre des femmes, la place de la femme dans notre civilisation doit être mise en valeur. Ce n’est qu’à l’aune de cette acception, et non par la dénonciation systématique de l’inégalité des traitements accordés aux femmes[2], que les victimes de ces violences pourront trouver la force de se battre pour le respect de leur dignité.