Scandale du Dépakine : Jacques Bompard avance, Marisol Touraine chipote.

C’est un nouveau scandale d’Etat qui touche l’industrie des médicaments et ses liens avec les autorités de régulation ainsi que les ministères. Un scandale que Jacques Bompard a dénoncé à travers une question écrite disponible sur le site de l’assemblée nationale. On peut y lire ce passage stupéfiant : «Mis en évidence dans les années 2000, le risque, pour un enfant dont la mère avait pris cette substance, d’être atteint de troubles psychomoteurs voire d’autisme avait été relevé. Dès 2000, l’alerte était lancée sur les risques, pour les enfants exposés in utero, de contracter des retards de développement. « Cinq ans que je le dénonce sur tous les toits ! Si les patients n’avaient pas soulevé le lièvre, on aurait continué à en prescrire encore plus allègrement » s’est émue la présidente de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant (APESAC) dans les colonnes du Parisien (25 août 2016). D’autre part, une étude datée du mois de mai 2015 soulignait également la dangerosité du produit : comment expliquer que la molécule était encore massivement prescrite au premier trimestre 2016 (51 512 femmes enceintes en ont reçu) ? 57 % des femmes concernées avaient l’usage du médicament dans le cadre d’un traitement contre l’épilepsie, 43 % pour des troubles bipolaires. Entre 2007 et 2014, en dépit de ces différentes alertes, 14 432 femmes enceintes ont absorbé de la Dépakine et 8 701 enfants sont nés vivants après avoir été exposés in utero au valproate de sodium. C’est désormais une certitude : la Dépakine, commercialisée par le laboratoire pharmaceutique Sanofi, est à l’origine de malformations fœtales, de troubles du comportement chez l’enfant exposé in utero. »

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( lire le reste ici : http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-98708QE.htm )

Dimanche, Marisol a déclaré qu’il ne fallait pas chipoter sur le sujet. Une déclaration d’une gravité insupportable. Une déclaration qui fait honte à une ministre qui incarne parfaitement le propos de Jérôme Cahuzac hier : « les labos ont financé tous les partis politiques ».

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