Chaque 19 mars, un certain nombre de communes françaises a décidé de pavoiser. En effet, depuis la présidence Hollande, le 19 mars est devenue la date officielle de commémoration de la fin de la guerre d’Algérie.
Nous ne faisons aucun reproche à ces communes, car après tout cette guerre d’Algérie s’est soldée par une victoire militaire de notre vaillante Armée, où nombre d’appelés sont tombés loin de chez eux. Et en ces temps où la satisfaction individuelle devient la règle, il est bon d’honorer ce sacrifice.
Toutefois, à Orange, nous ne reconnaissons pas le 19 mars comme la fin officielle de ce que l’on a longtemps appelé les événements d’Algérie. Comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement ? Les accords d’Evian ne sont que la date fatidique qui annonce le repli de la France et le triomphe du laxisme, avec son lot de menaces rampantes et insidieuses comme le communautarisme, la pression migratoire et la mise à mal de notre identité. Ce 19 mars 1962, c’est une certaine forme de la légitimité française qui a été mise à mal, celle qui consiste à ne pas dévier de sa vocation historique. Or, en bradant l’Algérie française, notre métropole a non seulement abandonné une partie de son territoire national pour lequel elle avait tant œuvré depuis 1830, mais elle a aussi délaissé des milliers de Français qui n’avaient que comme seule image de notre pays celle du désert et de la Méditerranée.
Reconnaître le 19 mars comme date officielle de fin de la guerre d’Algérie, c’est aussi oublier volontairement toutes les victimes civiles tuées par le fanatisme algérien le 26 mars 1962 à Alger, ou ces centaines de milliers d’harkis exécutés durant le mois de juillet 1962. C’est pourquoi l’humilité, la décence et le respect dus à nos morts nous commandent de ne pas célébrer cette date fatidique. « Tel est le onzième commandement : tu seras fidèle aux tiens, surtout quand la Nation les oublie ou les diffame » avait écrit à ce propos le patriote français André Rossfelder.