Jacques Bompard félicite les députés britanniques pour la sagesse et l’indépendance dont ils ont fait preuve en refusant de donner au gouvernement de David Cameron l’autorisation d’attaquer la Syrie. Le Royaume-Uni ne participera donc pas à une éventuelle agression contre la Syrie. L’Italie, l’Espagne et désormais l’Allemagne ont fait savoir qu’elles refusaient également de participer militairement.
Il y a dix ans, l’administration Bush entraînait nombre de pays occidentaux dans une guerre contre l’Irak au motif que cet Etat détenait des armes chimiques de destruction massive et qu’il fallait instaurer la démocratie en Irak. Après une invasion éclair, les troupes anglo-américaines n’ont jamais trouvé trace de ces armes et ont entraîné l’Irak dans un chaos qui se prolonge encore.
Aujourd’hui, l’administration Obama tente de nous vendre ses velléités d’invasion de la Syrie avec exactement les mêmes arguments fallacieux. Les deux pétro-monarchies du Golfe les plus influentes, l’Arabie Saoudite et le Qatar, tentent par tous moyens de provoquer cette agression contre la Syrie. Pourtant, ces deux pays sont de parfaits exemples de totalitarisme islamique et sont gouvernés par des régimes bien plus tyranniques que le gouvernement baasiste de Damas.
Alors que lors de la guerre en Irak, la France était restée fidèle à sa politique d’indépendance, François Hollande fait de la surenchère dans la soumission à la politique américaine et aux intérêts des monarchies islamistes du Golfe. Jacques Bompard condamne cette politique contraire aux intérêts français qui met en danger la vie des chrétiens d’Orient, dont la France est le défenseur traditionnel.
François Hollande ne semble avoir tiré aucune leçon des conséquences désastreuses de la guerre de Libye de 2011. Deux ans après, la Libye n’est toujours pas stabilisée et est devenue un sanctuaire pour miliciens djihadistes. Conséquence directe de ce fiasco, la France a dû intervenir au Mali pour combattre ceux qu’elle avait armés et soutenus en Libye.
Jacques Bompard regrette que, contrairement au gouvernement anglais, François Hollande ne soumette pas l’intervention en Syrie au vote du Parlement et se contente d’un simple débat lors duquel les députés non-inscrits n’auront d’ailleurs pas l’autorisation de s’exprimer. Une fois de plus, le peuple français, par l’intermédiaire de ses représentants, n’est pas consulté pour décider de l’engagement de nos jeunes soldats dans une guerre qui ne nous concerne pas.
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