La présence d’élus du Rassemblement national à Bollène pour la journée consacrée à Hélie de Saint-Marc et aux Harkis le 11 mai est signe d’espérance.
Tandis que quelques aspirants du même parti tentent de faire feu de tout bois à l’orée des élections municipales, d’aucuns manifestent une union de fait sur les sujets essentiels et nous nous en réjouissons. Cela s’inscrit parfois dans une chronologie faisant fi d’une cohérence politique élémentaire.
Conseillère municipale et communautaire, élue régionale, Anne-Sophie Rigault accueillait le 9 mai le gaulliste Thierry Mariani en Avignon. Lequel, n’oublions pas, a bâti sa carrière sur son ardente opposition au Front national, appelant à chaque élection au fameux cordon sanitaire quand il ne courtisait pas l’électorat musulman avec la construction de mosquée. Le soir-même, à Orange, Mariani retrouvait ses vieilles habitudes vauclusiennes pour une conférence de presse volontairement tenue dans la ville de Jacques Bompard où le Rassemblement national compte présenter une liste… C’est vrai qu’au regard du salut national, il est capital de s’emparer d’Orange où le bon travail est fait depuis 25 ans.
Le lendemain, Anne-Sophie Rigault revenait en Avignon pour commémorer l’abolition de l’esclavage en mairie aux côtés des socialistes. Et 24 heures après, la voici à Bollène chez Marie-Claude Bompard pour déplorer l’abandon et la trahison gaulliste de 1962.
Difficile d’y voir clair dans toute cette actualité. Ouverture ? Politique du coucou ? Indécision ? Confusion mentale ? Il est pour le moins étrange d’approuver la contestation de la politique menée à Orange et Bollène le 9 mai pour s’y afficher rayonnante le 11.
La seule manière de parvenir à l’union des droites que nous préconisons ne s’est jamais inscrite dans une logique d’appareil ou de parti. Nous savons que ce rassemblement de bonnes volontés ne peut survenir qu’à la base, par les militants et les électeurs dans un contexte localiste. La présence au banquet de la Ligue le 12 mai de Valérie Laupies, candidate à Tarascon, démontre le bien-fondé d’une ouverture en bonne intelligence. Nous avions suivi la même attitude en 2014 ouvrant nos formations à tous ceux qui le désiraient. Nous demeurons dans le même état d’esprit, à condition de ne pas être pris pour de simples faire-valoir tout à tour dignes d’avanies et d’éloges selon l’intérêt du moment.
Il serait bon que cet esprit d’entente et d’union l’emporte sur celui de la division, de la rancœur et de l’envie afin que ce qui doit être conquis pour le bien commun le soit, et que ce qui l’est, le demeure.